OX France, 1965

Œuvres
Présentation
Vit et travaille à Bagnolet

Partout où il intervient, OX décline une même obsession : la mise en question et le débordement du cadre où ses œuvres viennent s’inscrire. Parce qu’il crée à même la ville depuis près de quarante ans, on le campe volontiers en pionnier de l’art urbain. Mais il est plus spécifiquement un artiste contextuel en quête d’un lien juste avec son environnement, et qui mobilise à cette fin une grande diversité de formes et de registres.


Il y a bien sûr les affichages sauvages : depuis sa participation à l’aventure collective des Frères Ripoulin entre 1984 et 1987, OX a investi un très grand nombre de panneaux 4 x 3. Selon un protocole allant du repérage sur site à l’élaboration dans l’atelier d’une affiche peinte à la main, il s’attache à prolonger à l’intérieur du cadre publicitaire un hors-cadre rythmé par l’architecture, la végétation, le mobilier urbain, les infrastructures, les flux et les réseaux. Collées in situ, ses affiches charrient toutes sortes de références visuelles. Abstraction, figuration, publicité ou signalétique y sont maniées et réinterprétées au service d’un jeu délibéré avec l’espace alentour. Un dernier cadrage vient ensuite révéler les systèmes d’échos, mises en abyme et contrepoints orchestrés par l’artiste : la photographie de l’intervention.

 

Celle-ci n’est pas, ou secondairement, une archive : entre la peinture et sa saisie sous forme de cliché, les œuvres de OX renouvellent le genre du paysage et nouent un dialogue fécond entre site et non-site, entre champ et hors champ.


Les œuvres de OX ont été exposées chez Tony Shafrazi (1985), à la Galerie du Jour (1985, 2013), au Centre Georges Pompidou (Ex Situ, 2013), sur les façades du Ministère de la culture (Oxymore, 2015), à la Fabien Castanier Gallery à Los Angeles (2016), à la Fondation Leclerc à Landernau (Libres figurations, 2018), au Street art museum de Saint-Petersburg (2019), à la Fab. (2020) et au musée des Beaux-arts de Rennes (2021).

Evénements